Archéologie

Le secret du « Vin du Neguev » byzantin bientôt révélé

Pépins de raisin de HaluzaPour la première fois, des pépins de raisin de l’époque byzantine ont été trouvés. Ces raisins ont été utilisés pour produire le «Vin du Néguev » – l’un des vins les plus fins et les plus renommés dans l’ensemble de l’Empire byzantin. Les graines carbonisées, vieilles de plus de 1500 années, ont été trouvées sur le site d’excavation Halutza dans le Néguev au cours d’une fouille conjointe de l’Université de Haïfa et de l’Autorité des Antiquités d’Israël.

Halutza est une ville dans le Néguev, en Israël, qui faisait autrefois partie de la Route de l’encens nabatéenne. En raison de son importance historique, l’UNESCO a déclaré Halutza un site du patrimoine mondial avec Mamshit, Avdat et Shivta.

Selon le professeur Guy Bar-Oz de l’Université de Haïfa, directeur de l’excavation, les vignes qui poussent dans le Néguev sont aujourd’hui issues de variétés européennes, alors que la vigne originaire du Néguev a été perdue. « Notre prochaine tâche est de recréer le vin antique, et peut-être de cette façon, nous serons en mesure de reproduire son goût et de comprendre ce qui a fait du vin du Néguev son unique réputation, » a-t-il dit.

Les archéologues savent du « Vin du Néguev » ou Vin de Gaza, port à partir duquel il était également envoyé dans tous les coins de l’empire – à partir de sources historiques de l’époque byzantine- était considéré comme étant de très haute qualité et était très cher. Lors de fouilles antérieures dans le Néguev, les archéologues ont trouvé les terrasses où les vignes ont été cultivées, les caves où le vin a été produit, et les cruches dans lesquelles le vin a été entreposé ou exporté, mais les pépins de raisin étaient introuvables.

La fouille actuelle du parc national Halutza fait partie d’une étude de bio-archéologie afin d’examiner les causes de la montée et de la chute des Byzantins dans le Néguev.

Comme ailleurs dans le Néguev, les bâtiments en pierre à Halutza- qui à son apogée a été la ville byzantine la plus importante dans le Néguev – n’ont pas survécu en raison du vol de la pierre à travers les âges. Mais, comme cela arrive souvent dans les fouilles archéologiques, les archéologues ont trouvé leur conclusion dans le dépotoir. Selon le professeur Bar-Oz, les dépotoirs de la ville, ou amas, ont été conservés presque intacts et marquent les limites de l’ancienne ville. Ils sont tellement visibles qu’ils peuvent être détectés sur les images satellites, tels que celles de Google Earth. Des poteries et des pièces découvertes dans les déchets ont indiqué qu’ils se sont accumulés principalement au cours du sixième, septième siècle de notre ère, une époque où la ville était à l’apogée de son succès économique. Avec l’effondrement urbain de Halutza dans le milieu du septième siècle, pour des raisons pas encore complètement connus, l’élimination des déchets organisée a été arrêtée et il semble que tant la ville elle-même et les tertres qui l’entourent ont été abandonnés.

Dans les anciens tas d’immondices, les chercheurs ont constaté une concentration particulièrement élevée de fragments de poteries utilisées pour le stockage, cuisine et de service, qui comprenait un nombre important de cruches de vin utilisées pour stocker l’ancien vin du Néguev. Les archéologues ont également trouvé de nombreux vestiges biologiques, y compris des os d’animaux: os de poissons de la mer Rouge et de crustacés de la Méditerranée qui ont été importés sur le site, ce qui indique la grande richesse des habitants de la ville byzantine.

Le point culminant, cependant, de la découverte ont été les centaines de petits pépins de raisin carbonisés, preuve directe du vin cultivé dans le Néguev occidental dans les temps anciens.

La prochaine étape de l’étude est d’unir les recherches avec des biologistes afin de séquencer l’ADN des graines et de cette façon, découvrir leur origine. Les archéologues cherchent des réponses aux questions liées à la méthode par laquelle les vignes ont été cultivées dans des conditions arides du Néguev.

Cette découverte est intéressante pour les producteurs de vin locaux et pour les archéologues, et ils ont tous l’espoir de révéler le secret des vignes du Néguev afin de recréer le vin antique, et, ce faisant, pour enfin comprendre pourquoi il était si célèbre dans l’Empire byzantin – en Egypte, la Grèce, l’Italie et l’Espagne.

Déborah Partouche – © Le Monde Juif .info | Photo : DR

Février 2015

http://www.lemondejuif.info/2015/02/archeologie-le-secret-du-vin-du-neguev-byzantin-bientot-revele/

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Hérodion, le lieu de sépulture du roi Hérode

Hérode, la forteresse du désert de Judée.

Article paru dans le magazine Ashdod Aujourd’hui.

Hérodion vu d’en-haut. Photo credit: Orah Sofer

Non loin de Jérusalem, à environ 12 kilomètres au sud, se dresse une forteresse magnifique située à environ 750 mètres d’altitude. Le grand constructeur mégalomane, Hérode, avait fait de ce lieu sa dernière demeure. Créée de main d’homme, la colline artificielle abrite en son sein un palais dont le faste n’avait rien à envier à celui de Massada. Fidèle à sa culture romaine, Hérode y avait fait construire des thermes, une salle de réception parée de fresques aux couleurs chatoyantes, et un aqueduc qui alimentait une grande piscine au bas du tumulus. La forteresse était agrémentée de quatre tours rondes, chacune alignée selon les quatre points cardinaux. L’historien juif du 1ier siècle, Flavius Josèphe, en donne la description suivante:

 Cette forteresse, située à une soixantaine de stades de Jérusalem, est naturellement forte et convient tout à fait à une telle construction, car on trouve non loin une colline, élevée à une grande hauteur par la main de l’homme et façonnée comme une mamelle. Dans l’intervalle, se dressent des tours rondes, et il y a aussi une pente abrupte constituée de deux cents marches de pierre taillée. A l’intérieur se trouvent de somptueux appartements royaux conçus à la fois dans un souci de sécurité et d’esthétique. Au bas de la colline, s’étendent des parcs qui méritent d’être visités, entre autres, pour voir comment l’eau, qui manque sur place, est acheminée à grands frais sur une grande distance. La plaine environnante fut construite comme une véritable ville, la colline servant d’acropole aux autres habitations. 
(Guerre I, 31, 10 ; Antiquités XIV, 323-325)

Hérode choisit ce lieu précis en souvenir d’une bataille cruciale contre les Parthes d’où il sortit vainqueur. C’est la raison pour laquelle il se construisit cet édifice impressionnant qui devint par la suite le refuge des rebelles de la Grande révolte contre les Romains.

Tryclinium.Photo credit Orah Sofer

Par la suite, les rebelles de la révolte de Bar Kochba s’emparèrent du site et connectèrent les citernes sous-terraines du palais pour en faire des habitations secrètes. On peut aujourd’hui déambuler dans ces citernes creusées dans la roche blanche calcaire et ressentir l’atmosphère particulière de cette forteresse solitaire du désert de Judée. Hérode représentant l’ennemi romain haï, les rebelles détruisirent certaines parties du palais, et transformèrent le triclinium en synagogue. C’est d’ailleurs une des synagogues les plus anciennes avec celle de Gamla et de Massada. Les Romains s’emparèrent de la forteresse qui resta inhabitée jusqu’à ce que quelques moines y établirent une église à l’époque byzantine. Bien vite, le désert reprit ses droits et la forteresse se recouvrit de sable et de poussière jusqu’à nos jours.

Le site ne peut être dissocié de l’archéologue israélien Ehoud Netzer qui fouilla sur place pendant trente-huit ans. Il était persuadé qu’il découvrirait la sépulture du roi fou, dont une autre description de Flavius Josèphe, concernant le cortège mortuaire d’Hérode, donnait les détails. Sur un lit d’or massif, constellé de pierreries, était jeté un tapis de pourpre brodé de couleurs variées : le corps reposait sur cette couche, enveloppé d’une robe de pourpre, la tête ceinte du diadème, surmontée d’une couronne d’or, le sceptre  dans la main droite. Autour du lit marchaient les fils d’Hérode et la foule de ses parents, et après ceux-ci les gardes, les mercenaires thraces, germains et gaulois, tous dans leur équipement de guerre. Tout le reste de l’armée formait escorte ; elle s’avançait en armes, accompagnant en bon ordre les généraux et les commandants ; venaient, enfin, cinq cents serviteurs et affranchis, portant des aromates. Le corps fut ainsi transporté sur un parcours de 200 stades jusqu’à, Hérodion, où il fut enseveli comme le roi l’avait prescrit. Ainsi finit le règne d’Hérode. Antiquités XVII, 196-199.

Ehoud Netzer finit par découvrir le tombeau tant recherché. Il avait été détruit en morceaux par les rebelles de la Grande révolte qui avaient voulu faire disparaître toute trace d’assimilation romaine. Malheureusement, au plus fort de sa carrière, alors qu’il s’apprêtait à faire une exposition sur Hérodion, et exposer le sarcophage d’Hérode, le professeur trouva la mort, le 27 octobre 2010, en faisant une chute près de l’endroit où il avait découvert l’objet de ses recherches assidues. Ce fut une grande perte pour le monde archéologique, le professeur était apprécié de tous. Hérode, constructeur génial et paranoïaque, personnage à la fois adoré et haï de son peuple, aura une fois de plus laissé un souvenir amer de sa présence à Hérodion.Une visite d’Hérodion vous intéresse ? Suivez le guide !

Orah Sofer, Guide Touristique Licenciée du Ministère du Tourisme, Guide certifiée à la Cité de David, Guide certifiée à l’Institut du Temple.

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Shilo

Shiloh olive press, tb010212244Nous allons vous parler aujourd’hui de Shilo, le lieu de résidence du Mishkan pendant 369 ans. Shilo a été la première capitale d’Israël. C’est là que Josué établit le Mishkan et partagea le pays entre les tribus: Jos 18:1 Et toute l’assemblée des fils d’Israël se réunit à Silo, et ils y dressèrent la tente d’assignation ; et le pays leur fut assujetti.

C’est encore là que ‘Hanna, après avoir prié l’Eternel de lui donner un enfant, eut la joie de consacrer son fils pour le service au Mishkan. Shmouel devint le Cohen gadol et un grand prophète après avoir reçu son appel divin.

En raison de la présence de l’Arche et du Mishkan, Shilo était un endroit saint où étaient offerts les sacrifices. Les tribus étaient conviées trois par an pour faire le pèlerinage en se réjouissant autour des viandes et du vin qui coulait à flot en raison de sa production locale. Les fouilles archéologiques ont permis de retrouver de nombreux tessons, morceaux de poterie datant de cette époque fastueuse.  L’huile d’olive était également produite sur place.

Situé près de la Route des Patriarches, le site de Shilo était également le lieu de rencontre entre les jeunes gens et jeunes filles qui sortaient danser dans les champs à l’époque de Tou B’Av après l’histoire de Benyamin: Jug 21:21 Et vous regarderez, et voici, quand les filles de Silo sortiront en choeurs pour danser, alors vous sortirez des vignes et vous ravirez pour vous, chacun sa femme d’entre les filles de Silo, et vous vous en irez dans le pays de Benjamin.

L’Arche de l’Alliance resta sur place près de deux siècles avant d’être enlevée par les Philistins qui la ramenèrent à Ashdod dans le temple de leur dieu Dagon. Le site de Shilo fut détruit par la suite par les Philistins, en raison de ses nombreux péchés et manque de respect envers D.ieu. (Yoma 9a).

Des siècles plus tard, des églises furent implantées sur le site biblique et l’historien Eusèbe écrit au Vième siècle que l’église fut construite sur le l’emplacement du Mishkan des enfants d’Israël.

Les fouilles confirment le récit biblique et c’est très émouvant de parcourir ce site millénaire, vestige des débuts de l’histoire juive. Des fonds ont été alloués pour la restauration de ce précieux site et nous suivrons avec un grand intérêt l’évolution des fouilles. Un site de plus à ne manquer sous aucun prétexte! Suivez le guide!

Orah Sofer

Image: BiblePlaces

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Découverte d’une gigantesque citerne datant du Premier Temple près du Mur

« Les archéologues israéliens ont découvert une grande citerne publique qui date de la période du Premier Temple. La citerne a été construite dans la Vieille Ville de Jérusalem. Une découverte qui va apporter un nouvel éclairage sur l’approvisionnement en eau de cette ville montagneuse, il y a plus de 2 500 ans.

La citerne, qui détenait 250 mètres cubes d’eau, a été découverte à proximité du mur Occidental. La découverte montre que l’approvisionnement en eau de la ville à l’époque n’était pas uniquement possible grâce aux sources du Gihon, la seule source d’eau naturelle qui passe par Jérusalem.

La taille unique de la citerne – la plus grande découverte à ce jour – et son emplacement, suggèrent l’importance qu’elle jouait alors que les activités rituelles autour du Temple devaient être débordantes.

« Il est possible que cette grande citerne, qui se trouve au pied du Mont du Temple, était utilisée directement pour les pèlerins qui s’y rendaient, qui avaient besoin d’eau pour boire et se laver », explique l’archéologue en charge de cette découverte.

La citerne avait été imperméabilisée avec un enduit jaunâtre typique de la période, avec des empreintes de mains encore visibles sur les murs. Le Premier Temple a été construit vers 950 avant notre ère, selon le récit biblique, et détruit par une armée babylonienne en -586 .

La construction du Second Temple a commencé 50 ans plus tard. Le Mont du Temple tel qu’il existe actuellement a été agrandi et rénové par Hérode, il y a 2 000 ans. Le Second Temple fut détruit par Rome en l’an 70.

Dan Birenbaum – JSSNews »

Photo: IAA

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Khirbet Qeyafa: le Royaume de Juda

Khirbet Qayefa. Photo: Hebrew University

Khirbet Qayefa : une ville fortifiée du temps des rois Shaul et David

Découvert en 2008 par le professeur Yossef Garfinkel, Khirbet Qayefa, dont le nom signifie « Les ruines de Qayefa », ce site est d’une importance capitale dans le débat qui anime certains courants en Israël et dans le monde : les minimalistes versus les maximalistes. Les premiers, dont le principal leader est l’archéologue Israël Finkelstein de l’Université de Tel Aviv, tentent depuis des années de minimaliser l’importance du Royaume de Juda à l’époque des rois Shaul, David et Salomon. Les seconds, se fiant au texte biblique, affirment au contraire que le Royaume de Juda était très important.

Lors de la première saison de fouilles, l’équipe d’archéologues, découvrirent un double mur de protection entourant littéralement une ville et équipé de deux portes. La Bible mentionne ce lieu où se déroula la bataille contre les Philistins: 1Sa 17:52 Et les hommes d’Israël et de Juda se levèrent et poussèrent des cris, et poursuivirent les Philistins jusqu’à l’entrée du ravin et jusqu’aux portes d’Ekron ; et les Philistins tombèrent tués, sur le chemin de Shaaraïm, et jusqu’à Gath, et jusqu’à Ekron.

 L’examen des morceaux de poteries locales permit de dater le site de l’Age de fer, correspondant à la période israélite. Cette découverte révolutionnaire permit d’affirmer que le Royaume de Juda n’était pas un simple petit royaume insignifiant, mais bel et bien hautement développé techniquement et fortifié. Le mur de protection fait 700 mètres de longueur et 4 mètres de largeur. Plus de 200 000 tonnes de pierres ont été utilisées pour bâtir cette muraille de protection. Situé à la croisée des routes menant à Jérusalem et Hébron, dans la vallée de Ella, la forteresse était destinée à assurer la protection et la surveillance des lieux, et notamment contre les attaques philistines de la grande ville ennemie située non loin : Gath, d’où Goliath était issu.

De plus, une découverte non moins sensationnelle a révélé la plus ancienne inscription, rédigée en hébreu ancien ou écriture proto cananéenne. Sur le morceau de poterie, le scribe local, écrivit à l’encre des règles administratives relatives aux droits des veuves, un commandement de servir D.ieu et la plus ancienne mention de l’établissement d’un roi. Nous étions alors à l’époque des Juges, le roi Shaul venait de changer la face de l’histoire d’Israël en se faisant oindre comme premier roi d’Israël.

La monarchie venait d’être établie, son successeur, l’illustre roi David assurerait une descendance davidique éternelle jusqu’au Messie dont nous attendons la venue certaine. Un site exceptionnel à visiter et approfondir à la lumière des sources juives.  La visite vous intéresse ? Suivez les guides !

Shaul et Orah Sofer, Guides Touristiques Licenciés du Ministère du Tourisme

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Site et blog français : www.visiterisrael.com; www.visterisrael.wordpress.com

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Béérotayim: les puits de Moshé et d’Aaron

Béérotayim…Vous savez où se trouvent les puits de Moshé et Aaron?

Source: BiblePlaces

Ils sont tout près du village d’Ezouz, situé près de la frontière égyptienne, dans le Néguev occidental. Au-dessous de ce village, il y a une oasis ombragée par des tamaris et des palmiers. Ils entourent deux puits anciens attribués à Moshé et Aaron, indiquant la présence importante d’eau dans la nappe phréatique.  Le lieu est appelé Béérotayim : les deux puits.

Ces puits, ou d’autres semblables, servirent aux Israélites pendant leurs 19 années de stationnement à Kadesh Barnéa. Ces puits étaient localisés sur le chemin de Shur, la fameuse route venant d’Egypte : Ge 16:7  Mais l’Ange de l’Eternel la trouva près d’une fontaine d’eau dans le désert, près de la fontaine qui est sur le chemin de Shur.

Plusieurs versets font état de puits (Beër en hébreu) dans la Bible et notamment celui en rapport avec Moshé et les Israélites : No 21:16-18 Et de là ils vinrent à Beër. C’est là le puits au sujet duquel l’Eternel dit à Moshé, Assemble le peuple, et je leur donnerai de l’eau. Alors Israël chanta ce cantique, Monte, puits ! Chantez–lui, Puits, que des princes ont creusé, que les hommes nobles du peuple, avec le législateur, ont creusé avec leurs bâtons !

Un autre nom, Jaakan, est également retenu pour désigner le lieu où les Israélites séjournèrent lors de leurs quarante années dans le désert : De 10:6 (Et les fils d’Israël partirent de Beéroth–Bené–Jaakan pour Moséra. Là mourut Aaron, et il y fut enseveli ; et Eléazar, son fils, exerça la sacrificature à sa place.

C’est de Kadech que Moshé envoya les 12 explorateurs pour préparer l’entrée en Canaan: No 13:17 Et Moshé les envoya pour reconnaître le pays de Canaan, et leur dit, Montez de ce côté, par le midi ; et vous monterez dans la montagne ; Les explorateurs passèrent probablement à Béérotayim.

Empruntant le chemin des explorateurs, les Israélites tentèrent en vain de conquérir Canaan à partir de Kadech. Ils furent sévèrement repoussés par les Cananéens qui leur barrèrent le passage: No 21:1  Et le Cananéen, le roi d’Arad, qui habitait le midi, entendit qu’Israël venait par le chemin d’Atharim, et il combattit contre Israël, et lui emmena des prisonniers. Le plan de conquête dut être repoussé de plusieurs années et les fils d’Israël furent même obligés de détourner le territoire d’Edom situé à l’est, avant d’entrer en Terre Promise.  

Après la conquête, la région de Kadech et de Béérotayim  furent attribués à la tribu de Juda. On trouve encore les restes d’une forteresse datant de l’Age de fer II (1000-925 av.). C’est certainement pendant le règne du roi David, qui avait élargi son royaume au-delà de Kadech, qu’elle fut construite. La frontière du sud de la tribu de Juda atteignait le torrent d’Egypte, situé à environ 25 km à l’ouest de Béérotayim : Jos 15:47 Asdod, les villages de son ressort, et ses hameaux ; Gaza, les villages de son ressort, et ses hameaux, jusqu’au torrent d’Egypte, et la grande mer et ses côtes.

C’est encore pendant l’Age de Fer, que le Néguev se développa sous l’influence des rois de Juda. La Bible mentionne de nouveau le creusage des puits dans la région, notamment par le roi Uziah : 2Ch 26:9-10 Et Uziah bâtit des tours à Jérusalem, sur la porte du coin, et sur la porte de la vallée, et sur l’angle, et les fortifia ; et il bâtit des tours dans le désert, et creusa beaucoup de puits, car il avait beaucoup de bétail dans le pays plat et sur le plateau, et des laboureurs et des vignerons dans les montagnes et en Carmel ; car il aimait la campagne.

Les techniques anciennes d’agriculture furent probablement développées pendant cette période, et plus tard, reprises par les Nabatéens. Nous trouvons, dans la région de Béérotayim des traces de l’agriculture nabatéenne. Pendant la période romaine, les Nabatéens devinrent maîtres dans l’art de l’irrigation. On peut encore voir un grand bassin et un aqueduc datant de l’époque byzantine au nord du na’hal d’Ezouz. Et un peu plus loin, de mystérieuses inscriptions brunes, gravées sur des rochers, nous entraînent dans un voyage dans le temps…

Une visite d’Ezouz promet un voyage enrichissant à tous points de vue!  Avec en prime une ballade en chameau ! Suivez le guide !

Shaul et Orah Sofer

(972)(0)54-2075313

 

 

 

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Avdat, ville nabatéeene

Source: Bible Places

Les Nabatéens: un peuple passionnant.  Originaires d’Arabie, ce peuple de nomades est venu peupler Israël pendant la période perse, vers le 4ième siècle av. Leur principale occupation était le commerce, notamment le commerce des épices comme la cannelle, la myrrhe, épices très prisées et vendues à un prix très élevé.

La Route tes Epices, longue de 2400 km, reliait leur capitale, Petra, à Gaza, en passant par plusieurs stations dans le Néguev. Parmi ces stations, les villes d’Avdat, Mamshit, Shivta, Haluza, Nizzana et Rehovot. Adorant des dieux païens au départ, les Nabatéens  se convertirent au Christianisme pendant la période byzantine, puis finirent par disperser avec l’invasion arabe en 638.
Les Nabatéens prospérèrent abondamment pendant la période byzantine et développèrent de magnifiques villes dont nous pouvons visiter les vestiges: églises, baptistères, grands bâtiments, installations agricoles. Spécialistes de l’eau, ils avaient créé un système d’irrigation unique, pouvant économiser l’eau presque à 100%.  La ville d’Avdat a gardé encore les ruines de nombreuses presses à huile d’olive et de raisin. Nous pouvons encore voir quelques grands bassins d’irrigation, des réservoirs et terrasses pour cultiver les arbres fruitiers.
Nous n’avons pas beaucoup de sources écrites sur les Nabatéens, mises à part celles de Josèphe Flavius (1er ap.) et de l’historien Diodorus (1er av.) La raison de leur conversion au christianisme est inconnue, bien qu’elle ait dû être motivée par des raisons économiques, dont la vente du vin et de l’huile aux nombreux pèlerins qui visitaient la Terre sainte à l’époque.
La Bible fait allusion à ce peuple, lié à Edom  et à sa capitale Petra (dont le nom signifie en grec: Rocher): Jug 1:36 Et la frontière de l’Amoréen était depuis la montée d’Akrabbim, depuis le rocher, et en dessus.
La visite des villes nabatéennes, classées comme villes de patrimoine par l’UNESCO, est passionnante. La beauté du désert, la richesse des restes archéologiques en font une attraction incontournable. A noter également, qu’aux Fêtes de Pessa’h et de Souccot, un marché artisanal se tient dans les ruines de la ville de Mamshit. Un vrai régal pour les yeux.
A ne pas manquer. Suivez le guide!
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Le Musée du Roi David à Tel Aviv

Cette semaine, en visite à Tel Aviv, nous sommes tombés sur une perle toute nouvelle: le musée du Roi David. Totalement incongru, en plein centre de la bruyante et éclectique ville de Tel Aviv, ce petit musée est un havre de paix et de fraîcheur spirituelle. On peut s’y arrêter pour se reposer de la chaleur humide de la ville, se laisser bercer par les notes de la harpe, lire les psaumes et faire un voyage de 3000 ans en arrière avec deux petits films, découvrir les objets archéologiques de la période du Premier Temple, ou encore tenter de découvrir un lien avec la généalogie du Roi David. Un jeune Cohen accueille et guide les voyageurs de passage dans ce petit oasis de sérénité. Ce musée a vu le jour récemment, sur l’initiative de Susan Roth, américaine, elle-même descendante du Roi David par l’intermédiaire de Rachi, le célèbre commentateur biblique. A Chavouot dernier, le musée a fait une représentation théâtrale dans les rues de Tel Aviv: acteurs, costumes et musique, une ambiance bien sympathique. Nous nous ferons un plaisir de vous emmener voir ce musée, suivez le guide!

Voir la vidéo du musée:

 http://www.youtube.com/user/kingdavidmuseum?feature=results_main

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Preuve de l’existence de la Bethléem biblique

Preuve de l’existence de la Bethléhem biblique (Mai 2012)

Première évidence archéologique de l’existence de la ville de Bethléem déjà à l’époque du Premier Temple. 

Lors des fouilles conduites par l’Autorité Israélienne des Antiquités à la Cité de David, un sceau en argile (bulla), portant le nom d’une ville  écrit en ancien hébreu, a été découvert. C’est le premier objet prouvant l’existence de la ville de Bethléem biblique.

Ce bulla mesurant 1.5 cm contient trois lignes:

            בשבעת              Bishvʽat

            בת לים              Bat Le’hem

            [למל]ך              [Lemel]e’h

D’après Eli Shukron, directeur de la fouille  “il semblerait qu’à la septième année de règne d’un certain roi (Ezékias, Ménashé ou Josias), une livraison de marchandise fut envoyée de Bethléem à Jérusalem. « C’est la première fois que le nom de la cité apparaît en dehors de la Bible dans une inscription datant du premier Temple juif, ce qui prouve que Bethléem était bien une localité du royaume de Juda, voire d’une période antérieure ». Selon lui, ce sceau fait partie de documents fiscaux de Bethléem envoyés au roi de Jérusalem, dans le cadre d’un système de taxation utilisé dans ce royaume aux VIIIe et VIIe siècles avant notre ère.

Bethléem est mentionné dans la Bible pour la première fois dans le Livre de Genèse (35:19; 48:7). Rachel fut enterrée sur le chemin conduisant à cette ville. Les descendants de Juda s’y installèrent, et parmi eux la famille de Boaz (Livre de Ruth).  Bthléhem devint célèbre avec l’onction de David, fils d’Ishaï en tant que roi (1 Samuel 16).

C’est également la ville natale de Jésus selon le Nouveau Testament.

  Photographic credit: Clara Amit, courtesy of the Israel Antiquities Authority.

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